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Nu Orientaliste Signé Suzanne Raphaelle LAGNEAU XIX

Nu Orientaliste Signé Suzanne Raphaelle LAGNEAU XIX

VENDU

Vendu
Dimensions H. 63 cm × l. 46 cm
Epoque

Taille

Nu en pied  signé au dos, de  Suzanne Raphäelle  Lagneau XIX, dont la gamme colorimétrique me rappelle Bonnard dans certaines scènes intimistes –

Une grande baie vitrée sur la gauche trés lumineuse,  le contre jour soulignant les formes harmonieuses du modèle, l’ambiance studieuse  de l’atelier lors de ces séances de modéle vivant tout est harmonie et chaleur dans cette toile aux tons  diaphanes –

Provenance : Fond d’Atelier Raphëlle Lagneau

Loudun, France - 86200
0645046361

Vendu

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Description

Nu en pied  signé au dos, de  Suzanne Raphäelle  Lagneau XIX, dont la gamme colorimétrique me rappelle Bonnard dans certaines scènes intimistes –

Une grande baie vitrée sur la gauche trés lumineuse,  le contre jour soulignant des formes harmonieuses du modèle, l’ambiance studieuse  de l’atelier lors de ces séances de modéle vivant tout est harmonie et chaleur dans cette toile aux tons  diaphanes –

Provenance : Fond d’Atelier Raphëlle Lagneau –

Vendu en l’état, quelques manques mineures –

Elle est née à Paris (en 1890 ?) d’une mère appartenant à l’Opéra-Comique, elle-même fille d’un compositeur de musique. Nous ignorons tout d’eux. Son père était sculpteur et n’est pas tombé dans un total oubli. Il apparaît comme sculpteur dans le Catalogue illustré du Salon de la société des artistes français pour l’année 1890 où il expose un buste en plâtre de Madame J.N. qui n’y est malheureusement pas reproduit.
 
Son enfance se déroule dans la très verdoyante petite commune de Verrières-le-Buisson au sud de Paris toujours connu pour son arboretum.
 
Comme à l’école elle montrait déjà des dispositions pour le dessin, son père décida de la pousser vers le professorat. Elle a suivi cette voie dès 1915, mais les succès, dus à son talent, lui firent dépasser ces ambitions premières. Elle entre à l’Ecole des Beaux-Arts, où, naturellement, on l’avait envoyée chez le « Père Humbert », comme on appelait ce professeur. Son atelier était le seul dans lequel on admettait, à cette époque, les élèves femmes .

La découverte de l’orientalisme

Elle découvrit, nous ne savons comment, des sujets tirés des grands poèmes de l’Inde, essentiellement le Ramayana et la Baghavata Purana. Elle étudie et illustre ces légendes : « Dans la magnificence de décors luxuriants et d’une coloration somptueuse, elle a traité, avec une richesse d’imagination et une perfection de dessin inouïe, maintes scènes qui ont forcé l’attention, et, dès 1914, elle exposait un panneau décoratif, où figurait une Déesse hindoue »

. En 1922, elle envoya au Salon une illustration du Ramayana qui le fit alors connaître du grand public et l’incita à persévérer dans la voie orientale. Nous connaissons d’elle une toile exposée à l’Exposition coloniale des Artistes français la Naissance de Lakmi (Lakshmi

 

C’est probablement cette réputation de distinguée orientaliste qui attira l’attention du roi Rama VI par l’intermédiaire de la légation siamoise et celle du Prince Mahidol en visite en France.

Les visites royale et princière

  • Elle effectua au début de l’année 1923 un voyage en Tunisie. De retour de ce voyage, elle eut un jour, à son atelier, la visite du Ministre de Siam à Paris venant faire l’achat de plusieurs tableaux pour le compte du Roi son maître. Langlade nous décrit la visite « Mlle Lagneau eut la surprise de voir entrer ce Ministre, portant à la main avec dignité, un superbe cornet de cuivre, comme si c’était là l’insigne de sa fonction ou de son grade. Mais ce cornet bien astiqué et tout miroitant n’était, tout simplement, qu’un cornet acoustique, car le Ministre était extraordinairement sourd » –
  •  Si l’acquisition par Rama V de la Scène de grève à Anzin ou de la Procession de matelottes au Courgain avait de quoi surprendre, l’achat d’œuvre représentant les  légendes millénaires de l’Asie séculaires fut une consécration pour l’artiste qui les a interprétées et l’affirmation que ces compositions étaient bien conçues dans l’esprit qui convenait. Nous ignorons malheureusement quelles toiles acquit le souverain siamois. Quelques temps plus tard son demi-frère, le Prince Mahidol, lui acheta également six tableaux, dont deux scènes du Ramayana et quatre illustrations des Contes des Mille et une Nuits. La présence du prince Mahidol à Paris nous permet de situer cet épisode à l’automne 1923 –
  •  Mademoiselle Lagneau va continuer cette carrière d’illustratrice d’ouvrages orientalistes, contes arabes, contes indiens, Flaubert,

 Kipling…  et aussi Tartarin de Tarascon   et les fables de Lafontaine  tout en continuant d’exposer dans de  nombreux salons où elle recueille mentions et médailles-

  •  Elle mena en parallèle une carrière de professeur dans les École de la ville de Paris jusqu’en 1945. Elle a publié en 1924 à destination de ses élèves un ouvrage technique et didactique « Adaptation du décor à la forme » –.La date de sa mort est incertaine (1950 ?).
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