Nu Orientaliste Signé Suzanne Raphaelle LAGNEAU XIX
VENDU
VenduDimensions | H. 63 cm × l. 46 cm |
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Epoque | |
Taille |
Nu en pied signé au dos, de Suzanne Raphäelle Lagneau XIX, dont la gamme colorimétrique me rappelle Bonnard dans certaines scènes intimistes –
Une grande baie vitrée sur la gauche trés lumineuse, le contre jour soulignant les formes harmonieuses du modèle, l’ambiance studieuse de l’atelier lors de ces séances de modéle vivant tout est harmonie et chaleur dans cette toile aux tons diaphanes –
Provenance : Fond d’Atelier Raphëlle Lagneau
Vendu
Description
Nu en pied signé au dos, de Suzanne Raphäelle Lagneau XIX, dont la gamme colorimétrique me rappelle Bonnard dans certaines scènes intimistes –
Une grande baie vitrée sur la gauche trés lumineuse, le contre jour soulignant des formes harmonieuses du modèle, l’ambiance studieuse de l’atelier lors de ces séances de modéle vivant tout est harmonie et chaleur dans cette toile aux tons diaphanes –
Provenance : Fond d’Atelier Raphëlle Lagneau –
Vendu en l’état, quelques manques mineures –
La découverte de l’orientalisme
Elle découvrit, nous ne savons comment, des sujets tirés des grands poèmes de l’Inde, essentiellement le Ramayana et la Baghavata Purana. Elle étudie et illustre ces légendes : « Dans la magnificence de décors luxuriants et d’une coloration somptueuse, elle a traité, avec une richesse d’imagination et une perfection de dessin inouïe, maintes scènes qui ont forcé l’attention, et, dès 1914, elle exposait un panneau décoratif, où figurait une Déesse hindoue »
. En 1922, elle envoya au Salon une illustration du Ramayana qui le fit alors connaître du grand public et l’incita à persévérer dans la voie orientale. Nous connaissons d’elle une toile exposée à l’Exposition coloniale des Artistes français la Naissance de Lakmi (Lakshmi)
C’est probablement cette réputation de distinguée orientaliste qui attira l’attention du roi Rama VI par l’intermédiaire de la légation siamoise et celle du Prince Mahidol en visite en France.
Les visites royale et princière
- Elle effectua au début de l’année 1923 un voyage en Tunisie. De retour de ce voyage, elle eut un jour, à son atelier, la visite du Ministre de Siam à Paris venant faire l’achat de plusieurs tableaux pour le compte du Roi son maître. Langlade nous décrit la visite « Mlle Lagneau eut la surprise de voir entrer ce Ministre, portant à la main avec dignité, un superbe cornet de cuivre, comme si c’était là l’insigne de sa fonction ou de son grade. Mais ce cornet bien astiqué et tout miroitant n’était, tout simplement, qu’un cornet acoustique, car le Ministre était extraordinairement sourd » –
- Si l’acquisition par Rama V de la Scène de grève à Anzin ou de la Procession de matelottes au Courgain avait de quoi surprendre, l’achat d’œuvre représentant les légendes millénaires de l’Asie séculaires fut une consécration pour l’artiste qui les a interprétées et l’affirmation que ces compositions étaient bien conçues dans l’esprit qui convenait. Nous ignorons malheureusement quelles toiles acquit le souverain siamois. Quelques temps plus tard son demi-frère, le Prince Mahidol, lui acheta également six tableaux, dont deux scènes du Ramayana et quatre illustrations des Contes des Mille et une Nuits. La présence du prince Mahidol à Paris nous permet de situer cet épisode à l’automne 1923 –
- Mademoiselle Lagneau va continuer cette carrière d’illustratrice d’ouvrages orientalistes, contes arabes, contes indiens, Flaubert,
Kipling… et aussi Tartarin de Tarascon et les fables de Lafontaine tout en continuant d’exposer dans de nombreux salons où elle recueille mentions et médailles-
- Elle mena en parallèle une carrière de professeur dans les École de la ville de Paris jusqu’en 1945. Elle a publié en 1924 à destination de ses élèves un ouvrage technique et didactique « Adaptation du décor à la forme » –.La date de sa mort est incertaine (1950 ?).