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Saint Jean-Baptiste et le Bélier 131x 97 d’après Le Caravage

Saint Jean-Baptiste et le Bélier 131x 97 d’après Le Caravage

3 600

Loudun, France - 86200
0645046361
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Description

 Jean-Baptiste et le bélier » d’après Caravaggio 

Imposante huile sur toile 131 x 97

En 1602, Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571-1610) réalisa  « Saint Jean-Baptiste – Garçon au bélier », aujourd’hui conservé aux Musées du Capitole à Rome.

C’est une commande pour la collection privée du marquis romain Ciriaco Mattei, qui mentionna le tableau dans l’inventaire de sa collection et dans son testament (1623) sous le nom de

« Giovanni Battista [Jean-Baptiste] » et le transmit après sa mort au cardinal Francesco Maria Bourbon Del Monte (1549-1927),

La représentation provocante et sensuelle du saint sous les traits d’un garçon des rues, nu et érotique, fit scandale à l’époque et fut rejetée par les gardiens des bonnes mœurs  

de l’époque-

Jean est habituellement représenté en présence d’un agneau, qui représente Jésus en tant que « Agnus Dei », dans le présent motif, Caravaggio fait étreindre son Jean par un bélier mâle

indéniablement adulte,   dans un  clair-obscur [Chiaroscuro] remarquable et un naturalisme séduisant  – Il a fasciné  par sa grande qualité artistique et a véhiculé, sous le couvert d’une peinture de saints, un homoérotisme presque flagrant auquel l’artiste et probablement le commanditaire lui-même ont

adhéré.

  • Presque en grandeur nature, huile sur toile , signée et datée  en bas à gauche de manière indistincte, non encadrée 131 x 97 – Très Bel Etat 
  • M’ont plu dans cette oeuvre l’aspect  dionysiaque,  follement  allègre, badin- Un dépassement de la personne, de la banalité quotidienne,  de la réalité –

Une grande sympathie Panthéiste faite de joie et de souffrance –

  • C’est l’une des sept versions du peintre sur ce thème, dont certaines sont toutefois contestées quant à leur attribution –
  •  Chacun de ces tableaux accroît le renom de Caravage auprès des collectionneurs : vingt copies du Souper d’Emmaüs sont encore identifiées aujourd’hui, et davantage encore de la Capture du Christ – 
  • C’est dire à quel point l’usage courant  de la copie était déjà répandue lorsque qu’un tableau de qualité la justifiait  –

On soupçonne  Caravage d’avoir voulu faire un pont entre les deux testaments avec l’évocation du bélier du sacrifice d’Abraham. Ainsi, il rapproche la figure du frère du Christ et Isaac, fils d’Abraham.

Le bélier porte en lui un autre symbole ; celui de la débauche. La position du jeune homme enlaçant cet animal à la vertu douteuse peut être interprétée comme un symbole de luxure, bien loin du sacré supposé du thème pictural. On peut  dire  également que la présence d’un bélier, le décor sombre mais bucolique du fond du tableau,  la chevelure du personnage fait plus penser à une scène orgiaque de mythologie qu’à une scène religieuse. 

La feuille de raisin est autant un symbole de sacrifice, rappelant le rachat du pêché originel… que la vigne de Dionysos… Autant d’ indices qui laissent supposer qu’on n’est pas en présence d’une œuvre relevant du sacré.

  • Pour ce qui est  la position du sujet, on en retrouve trace dans une œuvre antérieure, une des plus grandes œuvres  ; le plafond de la chapelle Sixtine peint par Michelangelo Buonarotti,  1509. La position du jeune Saint Jean-Baptiste est une citation directe d’un des personnages composant le groupe de la Sibylle d’Erythrée, un ignudo (nu). Ce personnage possède une musculature accentuée, mais il a  une diminution du volume de son bras droit. On observe que celui-ci est représenté dans une position  improbable ; la torsion entre hanches et  épaules ne produit pas de torsion des muscles du buste et des abdominaux. 
  •  Michel-Ange  désirait peindre ces personnages comme des figures idéales. Caravage, lui, optait pour  une  peinture qui imite la nature, une reproduction fidèle et non une idéalisation . Aussi, cette scène est-elle certainement un pied-de-nez à Michel-Ange plutôt qu’une citation directe en forme d’hommage, sentiment accentué par le sourire narquois,  le regard effronté du modèle, qui semble  se moquer du peintre de la chapelle Sixtine.

Né à Milan en 1571, Michelangelo Merisi dit Caravage travaille  dans l’atelier d’un peintre de renom, Simone Peterzano (on ne connaît aucune de ses œuvres lombardes) et arrive à Rome au début des années 1590.
 
Il va travailler dans plusieurs ateliers, dont celui de Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d’Arpin, où il est chargé de peindre les fleurs et les fruits dans de grandes compositions. Une tâche pour laquelle il fait preuve de talent, comme le montre son « Joueur de luth », un tableau du musée de l’Ermitage – Une des inventions de Caravage, les scènes de musique profane : un jeune homme, le regard perdu, joue du luth, une partition étalée devant lui, à côté d’un bouquet,  de quelques fruits et légumes. Il décède à 34 ans seulement après une vie assez mouvementée-

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